La capitale guinéenne accueille cette semaine le Transform Africa Summit (TAS25), placé sous le thème « L’avenir numérique de l’Afrique : construire un continent propulsé par l’intelligence artificielle ».
Organisé par l’Alliance Smart Africa, cet événement continental marque un tournant dans le parcours de transformation numérique de l’Afrique, en réunissant plus de 5 000 délégués venus de 50 pays : décideurs politiques, régulateurs, entrepreneurs technologiques et acteurs du développement.
L’ARMD a participé aux activités du TAS25 représenté par son Directeur de l’Économie, de la Concurrence et des Marchés, M. Farah Ahmed Guedi.
▶ Un sommet au cœur de la transformation numérique africaine
TAS25 offre une plateforme stratégique pour réfléchir à l’intégration de l’intelligence artificielle dans les politiques publiques, les infrastructures et les services numériquess.
Au programme de ce sommet :
- Des panels de haut niveau sur l’avenir de l’IA en Afrique ;
- Des ateliers interactifs sur la gouvernance des données et la transformation numérique ;
- Le concours Ms Geek Africa 2025, valorisant les jeunes femmes innovatrices ;
- Et une Soirée Culturelle, célébrant la créativité et la diversité africaines.
Durant trois jours, le sommet met également en avant des innovations en matière de villes intelligentes, de connectivité, de services publics numériques et d’inclusion technologique, ainsi que des annonces stratégiques de Smart Africa et de ses partenaires internationaux.
▶ Le renforcement des infrastructures numériques africaines au cœur du TAS25
En marge du sommet, Smart Africa a organisé une formation régionale sur le thème “Centres de données verts et solutions cloud pour une économie numérique souveraine et compétitive”, dans le cadre du programme WARDIP-SOP1 et de la Smart Africa Digital Academy (SADA).
Cette initiative vise à renforcer les capacités des décideurs et régulateurs africains afin de bâtir une infrastructure numérique souveraine, verte et durable.
La formation, organisée en partenariat avec l’Université Laval, la Banque mondiale, l’UNESCO, la GIZ et Smart Africa, a permis d’aborder des sujets essentiels tels que la souveraineté des données, la cybersécurité, la gouvernance du cloud, et les partenariats public-privé pour les infrastructures numériques vertes.
Elle s’est conclue par une table ronde de haut niveau sur la faisabilité du cloud souverain national et du cloud fédéré africain, ouvrant la voie à une feuille de route continentale pour la souveraineté numérique africaine.
▶ 15ᵉ Conseil Africain des Régulateurs (CAR15) : renforcer la coopération institutionnelle
Autre moment fort du TAS25, la tenue de la 15ᵉ édition du Conseil Africain des Régulateurs (CAR15), instance de concertation stratégique des autorités de régulation membres de Smart Africa.
La session, présidée par M. Mamady Doumbouya, Directeur Général de l’ARPT Guinée et Président du CAR, a été ouverte par M. Lacina Koné, Directeur Général de Smart Africa, et Mme Rose Pola Princemou, Ministre des Postes, Télécoms et Économie Numérique.
Les travaux ont porté sur :
- Le suivi de la mise en œuvre des résolutions des précédentes réunions (CAR-13 et CAR-14) ;
- Les projets stratégiques continentaux tels que le One Africa Network (OAN), le Marché d’Achat en Gros de la Bande Passante (BPMP), la régulation de la 5G, le WiFi, la Qualité de Service (QoS) et l’expérience utilisateur (UX) ;
- La présentation du projet phare sur la gouvernance de l’Internet, incluant le schéma directeur, la collaboration avec AFRINIC et le CAIGA ;
- Deux tables rondes de haut niveau, l’une sur la régulation des réseaux non terrestres, l’autre sur la lutte contre la désinformation.
La journée s’est conclue par des discussions sur l’accueil de la prochaine réunion du CAR.
▶ Une vision commune pour une Afrique numérique, verte et inclusive
À travers le Transform Africa Summit 2025, la formation SADA sur les infrastructures numériques vertes et la réunion du CAR15, Smart Africa confirme sa volonté d’accélérer la transformation numérique du continent sur des bases souveraines, durables et inclusives.
Cette édition marque une étape décisive vers la création d’un marché numérique africain intégré, propulsé par l’intelligence artificielle, soutenu par des infrastructures modernes, et guidé par une régulation cohérente et visionnaire.
Source : ARMD
